Cette sculpture a été pensée et crée comme une allégorie du conte. Telle la queue du loup capturé par Pierre dans le conte musical de Prokofiev, elle est suspendue à la branche d’un arbre, objet incongru mais qui ouvre les portes de l’imaginaire.
Le jeu d’attraction/répulsion exercé par une œuvre, par ses matériaux ou par sa projection est un aspect qui m’attire dans ma pratique artistique. La peluche, le poil, donne envie de caresser et de câliner mais cet aspect contraste avec les dimensions hors norme de ce que l’œuvre représente. Si la queue de l’animal fait cette taille, qu’en est-il de l’animal dans son ensemble ?
Comment certaines formes peuvent renvoyer à différents imaginaires, à une véritable thématique personnelle, du poétique à l’horreur ? Comment peut-on interroger leur plausibilité autre qu’à travers une mise en situation dans la nature ? Entre mythologie et réalité sociétale, entre classicisme et contemporanéité, où se situent les limites de la fracture entre l’homme et l’animal ? |